Un tout, composé de singularités

Jiwasa
« un tout, composé de singularités »

– issu de la culture Quechua (Bolivie)
Qu’est ce qui guide mon action ? Et les actes que je pose vers les autres ?

Comment est-ce que je choisis ? Comment est-ce que je tranche un dilemme moral ?
Comment je détermine mes responsabilités ?
Quelle valeur je donne à une chose ? A un être ?
Comment je donne cette valeur ?
A qui je donne des droits ? Plus qu’à un autre ?

On peut distinguer 3 types de valeurs :

  1. la valeur fondamentale (égale pour tout ce qui existe).
    ex. Une rivière <=> un ours <=> un rein <=> un atome <=> Julie
  2. la valeur intrinsèque (Quelles parties me constituent ? Combien de niveaux sont inclus dans moi ?)
    = Quelle est ma profondeur
    ex.1 Un arbre inclut des processus (de croissance, de reproduction, de communication…), qui incluent des systèmes, qui incluent des organes, qui incluent des cellules, qui incluent des processus, qui incluent des organites, qui incluent des supermolécules, qui incluent des molécules, qui incluent des atomes…
    ex.2 Un caillou inclut des agrégats, qui incluent des molécules, qui incluent des atomes…
  3. la valeur extrinsèque, avec et pour les autres (De quels touts je fais partie ? De combien de touts différents ?)
    = Quelle est mon étendue ?
    ex.1 La molécule d’eau (H20) est indispensable aux processus vitaux de TOUS les êtres vivants. Donc de tous les systèmes dont font partie ces êtres vivants.
    ex.2. Le renard fait partie d’un écosystème (biocénose et biotope, réseaux sociaux, réseaux trophiques…), en lien avec d’autres écosystèmes et intégrés à un écosystème plus grand.

Les 2 premières valeurs fondent mes DROITS.
= les conditions qui me permettent de me maintenir comme un tout.
La troisième fonde mes RESPONSABILITÉS.
= les conditions qui me permettent de maintenir les touts dont je fais partie et de continuer à en faire partie.

« Une action éthique est une action qui cherche à protéger la plus grande profondeur, à travers la plus grande étendue. »

Ken Wilber

Alors ? Que choisir ? Faire courir un risque à la vie de Julie ou polluer l’eau ?
Mais si je pollue l’eau, cela fait courir un risque vital à Julie (entre autres)…
… qui dépend de qui ?

Il semble qu’en premier, le tout dépende de ses parties.
Et en second, son existence est aussi liée à ses inter-dépendances avec d’autres parties d’un tout plus grand.

Une grille de vision holonique

  • un holon [du grec ὅλον, « en entier »] est quelque chose qui est à la fois un tout et une partie).
  • Un holon est un système (ou phénomène) dissipatif, évoluant et autopoïétique (qui se régénère pour rester « le même »), composé d’autres holons, dont la structure existe à un point d’équilibre entre ordre et chaos.
  • Les holons sont caractérisés par une vingtaine de qualités, dont 4 « tractions » de base :
    • « L’agence » (capacité à maintenir son identité propre).
    • « La communion » (capacité à rester intégré dans des holons plus grands).
    • L’auto-dissolution (ou auto-immanence) (décomposition en holons plus petits, moins « profonds »).
    • L’auto-transcendance (pulsion à réaliser des holons plus grands, plus « profonds »).
  • Une hiérarchie d’holons est appelée une holarchie.

Par exemple, on peut voir l’emboitement qui va des atomes aux molécules, puis aux organes, organismes et aux écosystèmes, comme une holarchie.

Pour approfondir cette question, vous pouvez lire le livre passionnant de Ken Wilber : « Une brève histoire de tout ».

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